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LA RECONNAISSANCE AU TRAVAIL

© Par Richard Thibodeau, auteur du livre « Votre vie… reflet de vos croyances » Éditions Quebecor et du livre « Au-delà des croyances » du même éditeur.

Dans bon nombre d’entreprises, un paradigme est encore très présent.  Ce paradigme vient de la croyance que la reconnaissance ne peut provenir que des autres.  Par conséquent, les gens espèrent qu’un jour ou l’autre ils seront reconnus.  Ils passent leur vie à attendre jusqu’au moment de leur retraite.  Cette reconnaissance qui, anciennement, était la traditionnelle montre en or prend maintenant la forme d’une plaque honorifique ou autre cadeau de ce genre.

Beaucoup de gens croient que la reconnaissance vient à la fin d’une carrière. Mais, alors que recevons-nous tout au long de notre vie de travail?...  Un employé d’une entreprise l’exprimait en ses termes : « Nous ne sommes jamais remarqués lorsque nous faisons du bon travail, mais nous sommes immédiatement réprimandés lorsque nous faisons des erreurs. »  Ce qui nous amène à soulever une question importante : quel outil les gestionnaires utilisent le plus souvent dans la gestion des employés : la carotte ou le bâton?...  Vous serez peut-être surpris d’apprendre que plusieurs entreprises utilisent encore le bâton sous la forme de critiques, de menaces, de colère, d’intimidation, de harcèlement et autres stratégies de contrôle.  Ces entreprises croient que la critique est un facteur de motivation plus puissant que la reconnaissance.  Elles croient que l’appréciation et la reconnaissance encourage la fainéantise!  Un fainéant reste un fainéant qu’il soit valorisé ou pas.  Par contre, un bon employé va répondre positivement à la reconnaissance en devenant plus motivé dans son travail.

Quelles sont vos croyances concernant la valorisation de vos employés?...  Un excellent indicateur de la qualité (ou de la pauvreté) de gestion de vos ressources humaines reposent sur le taux de roulement et le niveau de présence au travail.  Il est bien connu que des employés heureux sont plus productifs et moins enclins à l’absentéisme, à la maladie et aux accidents que les employés malheureux.  Le manque de reconnaissance des employés a un coût en terme de baisse de productivité, de baisse de la qualité des produits et services et de baisse des profits. 

Dans la dernière entreprise où j’ai travaillé, nous avions à chaque semaine une réunion pour évaluer l’évolution des opérations, le respect des échéanciers et la solution de divers problèmes.  J’avais l’habitude avec les employés d’établir le bilan des diverses réalisations et réussites « avant » de regarder la liste des problèmes à régler.  Cela avait pour effet de stimuler l’enthousiasme de l’équipe de travail et l’apport de solutions novatrices car chacun se sentait apprécié dans ses efforts.  Reconnaître et apprécier les efforts de vos employés les incitent à faire mieux.

La reconnaissance est nécessaire concernant le travail mais elle est aussi nécessaire pour créer un climat émotionnel positif.  Est-ce concevable d’imaginer un climat émotionnel tellement stimulant que le personnel a du plaisir à donner des heures supplémentaires et a déjà hâte de revenir au travail lorsqu’il quitte l’entreprise en fin de journée?  Croyez-le ou non c’est un objectif que de plus en plus d’entreprises réalisent.  Une entreprise qui sait apprécier ses employés a un avantage compétitif évident par rapport aux entreprises qui ne le font pas!

Encore aujourd’hui, plusieurs dirigeants croient que la fin justifie les moyens.  En ce sens, il est justifiable d’utiliser le harcèlement, l’intimidation, la culpabilisation et le menace pour arriver à ses fins.  Sur ce point, je tiens à soulever un principe très important : ce sont les moyens qui déterminent la fin et non l’inverse!...  La colère, le harcèlement, l’intimidation et la menace ne rendent pas un employé plus productif.  Ces stratégies de contrôle ne font que générer du ressentiment, de la frustration, de la colère et un bris du rapport de confiance avec les gens qui les subissent.  Si vous semez du blé d’Inde vous ne récolterez pas des carottes, vous allez récolter du blé d’Inde.  C’est le même principe en ce qui a trait au harcèlement et autres stratégies de contrôle.  Le harcèlement produit un environnement qui alimente le harcèlement et la reconnaissance produit un environnement qui alimente la reconnaissance.

Vous récoltez ce que vous semez.  La critique crée un environnement qui alimente la critique; la méfiance produit un environnement qui alimente la méfiance.  Si vous voulez critiquer quelque chose critiquer le projet, pas la personne elle-même.  Au lieu de contrôler vos gens par l’intimidation, la menace, la colère, ou le harcèlement, responsabilisez vos gens, en leur faisant confiance et en leur donnant plus de pouvoir dans l’amélioration de leur travail!  Voici un exemple de contrôle : «Si jamais je te reprends à faire ce type d’erreurs tu es congédié! »  Voici un exemple de responsabilisation : « Il y a sans aucun doute de bonnes raisons pour lesquelles cette erreur a été commise, d’après toi quel est le moyen le plus efficace d’y remédier une fois pour toute et comment vas-tu y arriver?... »

Une source importante de reconnaissance est celle qui vient de soi.  Il y a des gens qui savent se reconnaître et s’apprécier sans support externe!...  Ces gens ont habituellement une bonne estime d’eux-mêmes.  Bien qu’ils apprécient la reconnaissance des autres, ils n’ont pas besoin de celle-ci pour ressentir la valeur de ce qu’ils accomplissent.  Ce sont des gens capables de reconnaître leur propre contribution à la réussite d’une entreprise.  Ils sont également capables de reconnaître leurs limitations et leurs erreurs ainsi que les moyens de les résoudre.  Puisque leur reconnaissance d’eux-mêmes est interne, ils n’ont pas besoin de la crier sur les toits.  En fait, ils ont plus tendance à donner le crédit aux autres que de le prendre pour eux-mêmes.

Beaucoup de gens n’ont jamais appris ce que c’est que de se reconnaître et de s’apprécier dans ce qu’ils font.  Il ont appris que de s’apprécier est un acte prétentieux et égocentrique.  Il est, par conséquent, difficile de les amener à s’apprécier et à apprécier les autres.  Les gens ont besoin de reconnaissance que ce soit en provenance des autres ou de soi-même.  Avec le temps, la reconnaissance externe devient une reconnaissance interne et c’est en soi l’objectif à atteindre.  De plus en plus d’entreprises reconnaissent l’importance de rendre leurs employés heureux. 

Vous voulez que votre personnel devienne à la fois plus heureux et productif!  Apprenez à les reconnaître et à les apprécier.

Richard Thibodeau maître praticien et instructeur senior en ICB
1720 Côte Garneau, Charlesbourg, Qc, G1H 7B1
Tél: (418) 849-9893   Sans frais : 1-888-849-9893
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Courriel: richard.thibodeau@croyancesdebase.com

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14 oct. 2007